Junkers Ju87 Stuka

Junkers Ju87 Stuka : L’avion de la Blitzkrieg

 

Le Junkers Ju87 en service de 1937 à 1945, était le plus célèbre des bombardiers en piqué (Sturzkampfflugzeug en allemand, soit Stuka en abrégé) de la Luftwaffe, employé essentiellement durant la Seconde Guerre mondiale.

Le terme Stuka désigne en allemand tout appareil de bombardement en piqué. Cependant, la légende du Ju87 et son exclusivité dans ce rôle au sein de la Luftwaffe de la Seconde Guerre mondiale fit que ce nom lui est maintenant spécifiquement (mais non exclusivement) attribué.

Environ 5 700 Ju87 furent produits par la firme aéronautique Junkers (mais le bombardier en piqué le plus construit fut le Curtiss SB2C Helldiver américain).

Ce bombardier léger était facilement reconnaissable grâce à ses ailes incurvées en W et son gros train d’atterrissage principal fixe. Certains étaient également dotés d’une sirène mécanique fixée sur les trains d’atterrissage, appelée « trompette de Jéricho », destinée à produire un son strident grâce au souffle du vent. Ce son aigu, rapidement associé au bombardement en piqué, avait pour objectif de terroriser les populations et démoraliser les militaires à son approche.

Un système innovant de redressement automatique de l’appareil l’équipait, afin de le stabiliser dans le cas où le pilote devait perdre connaissance au moment du piqué en raison de l’éventuelle apparition d’un voile noir.

Du fait de sa faible vitesse de pointe et de sa vulnérabilité, l’appareil était équipé d’un poste de mitrailleur arrière pour le protéger en cas d’attaque de chasseur.

Le premier usage militaire du Stuka eut lieu lors de la guerre civile espagnole où sa technique de bombardement fut testée et améliorée, notamment au sein des escadrilles de la Légion Condor (unités composées de pilotes de la Luftwaffe envoyés se battre au côté des troupes franquistes).

Sa première attaque célèbre fut le bombardement de la ville de Guernica.
Cependant, sa légende provient de son engagement durant la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement lors de la campagne de Pologne (le premier acte de guerre de la seconde guerre mondiale fut une attaque de Ju87B sur un pont polonais), la bataille de France et la bataille d’Angleterre.

Malgré ses succès, cet appareil lent et plutôt lourd (avant le largage des bombes; déchargé, sa grande envergure et son importante surface alaire le rendaient au contraire plus maniable qu’un chasseur à faible vitesse mais peu de pilotes avaient le temps de s’en apercevoir) était une proie rêvée des chasseurs alliés de conception moderne (Dewoitine D.520 français et Spitfire britannique, notamment).

La vulnérabilité du Ju87 était telle que les pilotes de chasse britanniques appelaient les attaques de formations de Stuka des « Stuka Parties » (soit en français : « fête du Stuka »). Ses rencontres malheureuses avec la chasse entraînèrent son retrait des premières lignes lors de la bataille d’Angleterre.
Il se révéla en revanche très utile tout au long de la campagne de Russie et de la bataille de Stalingrad: lent mais robuste, le bombardement tactique et la destruction des blindés ennemis convenaient bien à cet appareil.

Il fut redoutable aussi en Afrique jusqu’en automne 1942. Il coula aussi d’assez nombreux navires.

Cependant, les pertes des Stuka Geschwadern (escadre de bombardement en piqué) s’accrurent au fil des années.

À l’automne 1943, la Luftwaffe admit que le Ju 87 était définitivement périmé et entreprit la réorganisation des unités qui en étaient dotées.

Les Stuka Geschwadern furent alors transformées en Schlacht Geschwadern (escadres d’assaut) et progressivement converties sur Focke-Wulf Fw 190.
Les Ju 87D furent alors utilisés à l’attaque au ras du sol et non plus en piqué en attendant d’être convertis en appareils de nuisance nocturne (Ju 87D-7 et D8) ou en chasseur de tank (Ju 87G), rôle dans lequel il excella malgré son manque de maniabilité et sa lenteur.

La fabrication du Ju 87 prit fin au début de 1944 tandis que cet appareil resta en service dans ses versions de harcèlement nocturne et de chasseur de chars jusqu’à la fin du conflit.

L’as allemand Hans-Ulrich Rudel s’est révélé sur le Stuka. Durant la guerre, il détruisit pas moins de 2 000 cibles terrestres dont pas moins de 519 tanks et fut considéré comme étant le pilote qui a donné le coup de grâce au croiseur soviétique Marat. Il fut un des initiateurs de la version Ju 87G dont il savait tirer pleinement parti.

Junkers  Ju87 Stuka : 

  • Moteur Junkers Jumo 211DA
  • 1200 Ch
  • 380 Km/h
  • 2 Mitrailleuses 7.92 mm 1 Mitrailleuses 7.92 mm en tourelle arriére 500 Kg de bombes
  • 4250 Kg en charge
  • 8000 m de plafond pratique
  • 600 Km en distance franchissable
  • 2 Equipiers

 

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