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Messerschmitt Me163

Messerschmitt Me163 : La cométe d'interception


 

Le Messerschmitt Me 163 Komet (Comète) fut le premier (et dernier) avion-fusée de chasse opérationnel. Il requit un long développement et entra dans la guerre d'une manière très limitée seulement en 1944.

Avant le début de la Seconde Guerre mondiale, Hellmuth Walter avait commencé à expérimenter l'utilisation de peroxyde d'hydrogène comme carburant pour divers moteurs. Ce produit était particulièrement bien adapté à la propulsion de fusées puisqu'il s'enflammait (en réalité, il se décompose seulement) en passant à travers un catalyseur métallique. Cela signifie qu'on pouvait réaliser un moteur avec seulement une pompe et un tube d'éjection rempli d'un filet métallique à mailles fines.


L'instabilité de la combustion dans la chambre de combustion ne permettait cependant pas de réaliser des solutions à grande échelle suffisamment puissantes pour propulser un avion. Bien qu'un certain nombre de missiles et de dispositifs d'accélération par moteurs-fusées d'appoint fussent réalisés selon ce concept, tout avion basé sur ce principe se devait d'être extrêmement léger. Parallèlement, la consommation en carburant était tellement élevée que l'aéronef devait posséder un réservoir de grande taille.


C'est là qu'Alexander Lippisch intervint. Il avait étudié pendant des années le principe des planeurs sans queue donc avec des ailes plus massives, pour lesquels il proposa plus tard d'utiliser les moteurs-fusées de Walter. Sans en avoir conçu le principe lui-même, son argumentation était qu'un avion au fuselage plus trapu et ramassé pouvait offrir un volume intérieur plus important tout en ayant une traînée aérodynamique comparable à celle d'un fuselage conventionnel.

La combinaison du moteur de Walter et du planeur de Lippisch de grande taille offrait à l'Allemagne la possibilité de réaliser un puissant avion de chasse même s'il n'avait qu'une courte portée.

Cependant Walter avait commencé à travailler sur un nouveau moteur chaud qui ajoutait un carburant d'hydrazine hydrate et méthanol, sous le nom C-Stoff, qui brûlait avec l'échappement riche en oxygène pour ajouter de la poussée. Ce qui résulta en le modifiant légèrement fut le Me 163B de fin 1941.

À nouveau le moteur se révéla manquant de mise au point et il se passerait encore deux ans avant de pouvoir passer à des tests beta.


Les opérations commencèrent en 1944 avec une unité créée spécialement, le JG 400. Comme prévu, l'avion était simplement intouchable et pendant un temps les pilotes de chasse alliés ne surent pas quoi faire. Quant aux tourelles des bombardiers, elles ne tournaient pas assez vite pour le suivre.

En fait l'avion montait plus vite que les adversaires ne descendaient pour l'intercepter.

Mais sa vitesse élevée posait le problème qu'il n'y avait pas d'arme réellement efficace suffisamment rapide pour abattre le bombardier avant de le dépasser : le pilote n'avait pas le temps de viser !


Rapidement, les pilotes alliés remarquèrent le temps très court du vol avec le moteur allumé. Ils attendaient simplement et, dès que le moteur s'était éteint, ils l'attaquaient.

D'autre part, ils identifièrent les terrains d'où il opérait, et commencèrent à lui tirer dessus après l'atterrissage. Plus d'avions étaient perdus qu'il n'était possible d'entraîner de pilotes, aussi un grand réseau de Me 163 ne put-il pas exister.
Les améliorations portèrent sur un cockpit permettant une meilleure visibilité et pressurisé mais les forces soviétiques prirent l'usine et les ingénieurs furent réquisitionnés pour le bureau d'études MiG.

 

Messerschmitt Me163 Komet :

  • 2 moteurs fusées Walter Hwk 509-A2
  • 2 x 1700 Kg de poussée
  • 960 Km/h
  • 2 Canons de 30 mm
  • 3950 Kg en charge
  • 12000 m de plafond pratique
  • 85 Km en distance franchissable
  • 1 pilote

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