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Boeing B29 Superfortress

Boeing B29 Superfortress : Enola Gay

 

Le Boeing B29 Superfortress, était un avion militaire de bombardement lourd, fabriqué et utilisé par les États-Unis à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Il restera dans l'histoire comme le premier (et pour l'instant le seul) avion à avoir largué une bombe atomique sur son objectif lors d'une mission de bombardement réel.

En 1939, inquiet du risque de guerre croissant en Europe, l'état-major américain recommanda de lancer au plus tôt le développement de nouveaux bombardiers lourds.

Le cahier des charges fut émis en janvier 1940, exigeant une vitesse maximale de 675 km/h, un rayon d'action de 6 000 km et la capacité d'emporter 9 071 kg de bombes.

Boeing travaillait depuis quelques années sur le sujet : plusieurs projets avaient déjà été étudiés, voire présentés à l'état-major pour certains. Le constructeur partait donc avec une nette longueur d'avance et n'eut pas de mal à remporter le marché.

Afin de pouvoir voler à haute altitude, le B29 était équipé d'une cabine pressurisée, ses moteurs avaient deux turbo-compresseurs au lieu d'un et, à part les mitrailleuses de queue, toutes les autres tourelles de mitrailleuses d'autodéfense étaient contrôlées à distance par 4 des 12 hommes d'équipages.

Le B29 avait également des volets Fowler, qui augmentaient la surface alaire de 20 % pour maintenir une vitesse de décrochage acceptable, et deux soutes à bombes séparées avec un système de largage alterné pour maintenir l'équilibre de l'appareil.

Le premier prototype décolla le 21 septembre 1942, suivi par un second 3 mois plus tard et un troisième en juin 1943. Les essais en vol révélèrent très vite des problèmes de surchauffe des moteurs.

Ils furent la cause de plusieurs incendies dont l'un causa la perte du second prototype, et affectèrent le B29 tout au long de sa carrière. Les 14 exemplaires de pré-série furent livrés pendant le second semestre 1943, permettant de former les équipages.

Le premier B29 de série sortit des chaînes d'assemblage en septembre 1943.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les B29 furent uniquement engagés en théâtre d'opération d'Asie-Pacifique, car ils étaient alors les seuls bombardiers à pouvoir atteindre le Japon.

Les premières unités ne furent cependant pas opérationnelles avant avril 1944, en raison du délai nécessaire pour former les équipages et corriger des problèmes de jeunesse sur l'avion.

Les B29 furent d'abord déployés à l'Est de l'Inde et à l'Ouest de la Chine, dans le cadre de l'opération Matterhorn (juin 1944-janvier 1945) qui prévoyait des bombardements à longue distance du Japon. Cependant, le coût logistique de ces opérations était très élevé, leur résultat peu satisfaisant, et les pertes nombreuses notamment à cause des problèmes de surchauffe des moteurs. Environ 150 B29 furent perdus lors de ces missions.

La reprise des îles Mariannes permis de redéployer les B29 dans de meilleures conditions, c’est-à-dire plus près du Japon et dans un endroit facilement ravtaillable par bateau.

Un changement complet de stratégie d'utilisation eu lieu en mars 1945 sous l'impulsion du général Curtis LeMay : au lieu de bombarder de jour à haute altitude, afin d'éviter la défense anti-aérienne japonaise, il ordonna de larguer des bombes incendiaires de nuit à basse altitude sur les villes nippones.

L'idée était que les bombes ne subiraient alors plus l'effet du courant-jet qui leur faisait manquer leurs cibles, et feraient des ravages sur les habitations construites en grande partie en bois pour des raisons sismiques.

Ces raids massifs (au minimum une centaine d'avions) réduisirent peu à peu en cendres les principales villes du Japon.

Enfin et surtout, le B29 restera dans l'histoire comme l'auteur des bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki. Après l'arrêt des combats, les B29 furent utilisés de façon bien plus pacifique, pour larguer des vêtements et des vivres aux prisonniers alliés encore dans les camps japonais en Chine.

Les B29 qui furent, après guerre, intégrés dans le Strategic Air Command reprirent du service pendant toute la durée de la guerre de Corée, réalisant de très nombreuses missions de bombardement. À partir de 1951, ces missions devinrent plus dangereuses à cause de l'apparition des MIG15. Au total, 34 appareils furent perdus, dont 16 abattus par les chasseurs adverses. Le 1er novembre 1954, les derniers B29 furent retirés des unités de bombardement.

La fin de la Seconde Guerre mondiale entraîna l'annulation de la fabrication des 5 000 B29 encore en commande, seuls les derniers exemplaires en cours d'assemblage étant maintenus. Le dernier B29 fut livré en juin 1946. Un grand nombre des appareils en service furent stockés, les unités opérationnelles étant réduites à huit de bombardement et une de reconnaissance.

À la fin des années 1940, remplacés dans leur rôle de bombardier par les Boeing B50 Superfortress, les B29 furent reconvertis en avions ravitailleurs.

En 1950, 87 B29 furent loués à la Royal Air Force sous la désignation de Boeing Washington. Ils furent rendus en 1955, sauf deux d'entre eux envoyés à l'armée de l'air australienne.

Boeing B29 Superfortress :

  • 4 Moteurs Wright R-3350-23 ou 23A
  • 4 X 2200 Ch
  • 580 Km/h
  • 1 Canons 20 mm 12 Mitrailleuses 12.7 mm 9100 Kg de bombes
  • 61240 Kg en charge
  • 10200 m en plafond pratique
  • 5230 Km de distance franchissable
  • 11 Equipiers

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