Supermarine Spitfire

Supermarine Spitfire : Le chasseurs de légénde

 

Le Supermarine Spitfire « Cracheur de feu » est le chasseur monoplace le plus utilisé par la RAF et par les Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Son implication dans la bataille d’Angleterre et tout au long du conflit, lui confère une place toute particulière dans la mémoire collective anglaise.

Les ailes elliptiques du Spitfire lui ont donné une apparence très reconnaissable, leurs sections transversales minces lui conférant une vitesse impressionnante.

La conception brillante de l’ingénieur en chef Reginald Mitchell et de ses successeurs (Mitchell est mort en 1937), a fait du Spitfire un avion très apprécié des pilotes.

Le Spitfire est resté en service  pendant toute la durée de la Seconde Guerre mondiale, et avec ses différentes versions, a été de tous les combats.

Le chef du bureau d'étude de l’avionneur Supermarine, Reginald Mitchell, pouvait comptait sur l’expérience des trois courses d'hydravion qu’il avait remportés lors du trophée Schneider avec son modèle S6, sur lequel il avait installé des moteurs puissants, Napier ou Rolls-Royce et pour lequel il avait énormément travaillé l’aérodynamisme.

Toutes ces qualités furent utilisées par Mitchell pour la conception d'un chasseur que demandait l’Air Ministery, avion qui devait être moderne et monoplan.

Ce premier chasseur est un avion dont la voilure est en W, le cockpit s'ouvre verticalement, et il est pourvu d'un large train d'atterrissage.

Le Supermarine 224 ne répond pas aux espérances et reste semblable à n'importe quel autre avion concurrent de l’époque. Mitchell porte immédiatement son attention sur une conception améliorée de l'avion, avec le soutien des propriétaires de l’avionneur Supermarine.

Ce nouveau prototype a, en plus des spécifications du cahier des charges, un train rentrant, un cockpit fermé, un système de respirateur à oxygène, et un moteur Rolls Royce V12 bien plus puissant.

Depuis la seconde moitié des années 30, le ministère de l'air a vu s'accomplir de grands progrès dans l'industrie aéronautique et veux encore améliorer la conception du monoplan, dans un premier temps, le projet Supermarine est rejeté parce qu'il ne supporte pas l'armement exigé de huit mitrailleuses.

Encore une fois, Mitchell doit revoir sa conception. En étudiant les avions d'Heinkel, Mitchell, prend le parti d'adopter des ailes elliptiques, pour que la corde soit allongée, permettant ainsi l’installation des huit mitrailleuses, tout en conservant une faible traînée, grâce à la conception innovante de l’aile.

L'ingénieur d’aérodynamisme, Beverley Shenstone précisera plus tard que l'aile de Mitchell n'était pas directement inspirée du Heinkel He70, car celle-ci était beaucoup plus mince et avait une section complètement différente. L’aile elliptique, quelque soit son origine, semble très prometteuse et permet a Supermarine de vendre à l’Air Ministery ce nouveau type 300 que le bureau d'étude nomme F10/35.

Le prototype du type 300 vole pour la première fois le 5 mars 1936. Ses performances sont de telles qualités que le Ministère de l'air commande immédiatement 310 appareils. Alors qu'il est encore en évaluation par les pilotes d'essai de Vickers, l'avion est parallèlement testé par les pilotes de la Royal Air Force.

Reginald Mitchell meurt d'un cancer en juin 1937, après avoir donné à son pays le plus beau chasseur de tout les temps.

C'est souvent au Spitfire que l’on associe la victoire remportée sur la Luftwaffe lors de la Bataille d'Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale. Cependant, cette victoire n'est pas du simple fait du Spitfire, bien qu'il bénéficie d’une vitesse en palier et ascensionnelle supérieures à celles du Hurricane, c'est l'utilisation combinée de ces deux chasseurs, tous deux armés de huit mitrailleuses de 7.7 mm, qui permit à la RAF de prendre l'avantage sur l’aviation Allemande.

Lors de cette bataille cruciale, les Spitfire, rapides et agiles, sont désignés pour attaquer les chasseurs d'escorte tandis que les Hurricanes, plus lents mais à la structure robuste, se charge des bombardiers de la Luftwaffe.

Une anecdote, très connue, prouve le rôle important du Spitfire, lors de cette bataille :

L’as allemand, Adolf Galland (104 victoires), alors que Hermann Göring, chef de la Luftwaffe, lui demande ce qu'il peut faire pour aider ses pilotes à gagner leurs combats contre les britanniques pendant la bataille d'Angleterre, répond la phrase suivante : "Monsieur le Maréchal, donnez nous des Spitfire"...

Suite aux plaintes multiples des pilotes concernant la faiblesse des mitrailleuses de 7.7 mm, deux versions du Spitfire équipées de canons de 20 mm Hispano HS404 furent mises en ligne au cours de l'automne 1940. Ces canons s’enrayant trop fréquemment, les Spitfire Mk 1b et Mk 2b laisse la place au Spitfire Mk V, armé d'une nouvelle version plus fiable de l’ Hispano « le MkII » et équipé d'une évolution du Rolls-Royce Merlin.

Le Spitfire avait deux défauts gênants : Un train d’atterrissage étroit et un faible rayon d’action. Ce dernier n’as pas joué durant la bataille d’Angleterre, mais devint beaucoup plus rédhibitoire quand la RAF passa à l'offensive car en 1944, ses Spitfire ne dépassaient pas la limite du Rhin, alors que les P51 américains, partant des mêmes bases anglaises et ayant le même moteur, volaient jusqu'à Berlin.

Au total, 20351 appareils furent construits, et le Supermarine Spitfire est resté en service jusque dans les années 1950.

Supermarine Spitfire (Moteur Rolls Royce Merlin):

  • Moteur Rolls Royce Merlin
  • Puissance de 1030 Ch a 1650 Ch
  • Vitesse de 580 km/h a 660 Km/h
  • 2 canons de 20 mm 4 Mitrailleuses 7.7 mm et 450 kg de bombes
  • 3500 Kg en charge
  • 11000 m de plafond pratique
  • 1550 Km en distance franchissable
  • 1 pilote

Pour répondre a une évolution constante des ses adversaire, la RAF demanda aux ingénieurs de Supermarine de concevoir un Spitfire encore plus puissant.

L'une des caractéristiques principales de la cellule du Spitfire était sa faculté à recevoir des moteurs toujours plus puissants, permettant ainsi d'améliorer ses performances, sans altérer ses superbes qualités de vol.

Plusieurs variantes dotées de moteurs Rolls-Royce Griffon de différentes puissances, ont donc vu le jour.

Ce moteur, de conception plus élaborée, est supérieur à son illustre aïeul, le Rolls-Royce Merlin.

Le Griffon a un meilleur rendement, mais en contrepartie est plus rugueux et nerveux, au point que son maniement devait être réservé à des pilotes avertis. Sa formidable puissance qui passe de 1700 Chevaux pour le Griffon II, III et IV, à 2400 chevaux pour le Griffon 83 en a peine trois ans, confère des performances exceptionnelles aux chasseurs qu'il équipe. Ce fut le cas entre autres, du chasseur Spitfire Mk. XIV et du PR19 version de reconnaissance photographique.

La première version équipée de ce moteur, fut le Spitfire Mk XII emportant un Griffon III ou IV de 1735 Chevaux, ainsi que le Mk XIV, pourvu d'un Griffon 65.

Vinrent ensuite le Spitfire Mk XVIII, équipé d’un réservoir supplémentaire et d’une voilure modifiée, la version Mk XXI, comportant de nouvelles ailes et un Griffon 61, le Mk XXII, équipé d'une verrière offrant une visibilité a 360°, et le Mk XXIV d'après guerre.

Sur un total de 20 351 Spitfire produits, les modèles à moteurs Griffon, en dépit de leurs supériorités, ne représentent que très peu d'exemplaires.

Supermarine Spitfire (Moteur Rolls Royce Griffon):

  • Moteur Rolls Royce Griffon
  •  Puissance de 1730 Ch a 2540 Ch
  •  Vitesse de 605 Km/h a 740 km/h
  •  4 Canons de 20 mm 230 Kg de bombes
  •  4500 Kg en charge
  •  11000 m de plafond pratique
  •  1400 km en distance franchissable
  •  1 pilote

 

×