Marcel Albert

Marcel Albert

Marcel Albert, né à Paris le 25 novembre 1917, est un aviateur français de la Seconde Guerre mondiale.

Avec 23 victoires homologuées, Marcel Albert est le second as des Forces aériennes françaises libres. Pilote militaire de carrière, le sergent Albert fait une brillante campagne de France dans le groupe de chasse I/3 (2 victoires à bord d'un Dewoitine d-520), avant de rejoindre Gibraltar en volant un appareil de sa base d'Oran le 14 octobre 1941.

Il arrive en Angleterre en décembre, en mai 1942, nommé aspirant, il rejoint le groupe de chasse Île-de-France et en octobre le groupe de chasse Normandie. Arrivé en décembre en URSS, il est nommé sous-lieutenant avant de prendre le commandement de la première escadrille du Normandie-Niemen et d'être nommé lieutenant en septembre 1943.

Il finit la guerre avec un impressionnant palmarès (23 victoires en combat aérien) qui lui vaut le titre de « Héros de l'Union soviétique », plus haute récompense de l'Armée rouge.

Il occupe alors un poste d'attaché militaire à l'ambassade de France en Tchécoslovaquie puis quitte l'armée d'active avec le grade de capitaine en septembre 1948. Il épouse une citoyenne américaine et s'installe aux États-Unis où il crée une chaîne hôtelière.

À l’appel de juin 1940 du Général de Gaulle pour continuer la lutte, certains Français ont répondu en restant sur place – et formé par la suite la Résistance – tandis que d'autres allaient principalement en Afrique du Nord, en Grande-Bretagne, en Union soviétique afin de continuer la lutte aux côtés des Alliés.

La mémoire et l’histoire sélective ont gardé trace des uns et oublié les autres. La dictature stalinienne et la guerre froide ont contribué à cette sélection. Néanmoins, la Grande-Bretagne constituait la plus importante base militaire et politique des forces aériennes, navales et terrestres « libres ».

Des États-Unis venaient des volontaires en 1940 pour constituer la « Eagle Squadron » de la RAF, comme il y eut des escadrilles polonaises, tchèques, etc.

 Le Groupe de chasse « Normandie-Niemen » a été créé fin 1942 au Liban, en pleine Seconde Guerre mondiale, sous le seul nom de « Normandie ». Il était constitué d'un groupe de pilotes de chasse et de mécaniciens français tous volontaires – envoyés en aide aux forces soviétiques sur le front de l'Est sur la suggestion du Général de Gaulle qui considérait comme important que des soldats français servissent sur tous les fronts de la guerre.

Le premier groupe fut constitué de quatorze pilotes et de cinquante-huit mécaniciens. Y étaient adjoints dix-sept mécaniciens soviétiques.

marcel-albert-yak.jpgAprès de longues négociations avec l’URSS, le groupe quitta la base aérienne de Rayack au Liban le 12 novembre 1942 afin de rejoindre la base aérienne d’Ivanovo (située à deux cent cinquante kilomètres au nord-est de Moscou), via l’Irak et l’Iran.

Le groupe fut engagé à partir du printemps 1943 et s'illustra dans la bataille de Koursk-Orel au cours du mois de juillet. Son commandant Jean Tulasne fut tué le 17 juillet 1943 et son adjoint Albert Littolf le 16 juillet de la même année. 
Jean Tulasne est remplacé par le colonel Pierre Pouyade.

Joseph Staline attribua à l'unité le nom de Niémen le 21 juillet 1944 pour sa participation aux batailles du fleuve Niémen. L'unité recevra divers honneurs militaires, aussi bien soviétiques que français, et, fin 1944, les soldats du « Normandie-Niemen » seront les premiers Français à entrer militairement en Allemagne.

Le 20 juin 1945, les militaires français retrouvent enfin la France en se posant au Bourget où ils sont accueillis en héros.Après un stationnement au Bourget puis à Toussus-le-Noble, en 1947 le régiment de Chasse « Normandie Niemen » est affecté au Maroc sur la base de Rabat-Salé.

Pendant la guerre d'Indochine, le régiment était basé à Saigon. Puis le régiment retourna en Afrique du Nord, en Algérie. En 1953, le régiment est scindé en deux : l'une des parties prend le nom d'Escadron de chasse 2/6 Normandie Niemen.