Les roquettes

Les Roquettes

Le nom roquette vient de l'anglais rocket (signifiant « fusée »), qui vient lui-même du germanique rukka (signifiant « quenouille »).

En tant qu'arme, il désigne un projectile autopropulsé utilisé en particulier comme arme antichar et une fusée non guidée air-sol.

Les roquettes utilisent des carburants chimiques tels la poudre à canon ou les ergols liquides pour produire une poussée et ainsi propulser une charge utile vers la cible.

Les premières roquettes ont probablement été utilisées par les Chinois aux alentours du XIIéme siècle, lors des grandes invasions barbares.

En Europe, c'est à Hermannstadt qu'en 1529 l'Allemand Conrad Haas conçoit et lance pour la première fois des roquettes à plusieurs étages et, en 1935, Herman Oberth lance à Mediaş à l'arsenal de l'armée roumaine, la première roquette à combustible liquide.

Mais la première utilisation de masse des roquettes revient à l'Armée rouge durant la Seconde Guerre mondiale, avec ses roquettes Katioucha constituant ce qu'on appellera les orgues de Staline. D'autres armées utilisèrent des roquettes, comme les Nebelwerfer allemands (dès la Première Guerre mondiale) mais seuls les Soviétiques les utiliseront en masse sur des véhicules.

Le lance-roquette T34 "Calliope" américain, monté sur Sherman, était capable d'un puissant tir de barrage également efficace contre les chars ; il ne fut cependant pas grandement répandu (seule la 2e Division Blindée en employait en août 1944).

L'aviation utilisa également beaucoup les roquettes et des modèles de faible puissance ont été montés sur les biplans dès la Première Guerre mondiale.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont couramment employé des roquettes pour l'attaque au sol, montées sur Hawker Typhoon britannique et sur les appareils américains P38 Lightning, P47 Thunderbolt et P51 Mustang. Ces roquettes se montreront particulièrement efficaces dans la chasse aux blindés allemands.

C'est également à cette époque que sont apparues les roquettes antichars portables mises en œuvre par l'infanterie avec le Bazooka de l'armée américaine.

Tout d'abord attachées une à une sous les ailes de l'avion, les roquettes se présenteront par la suite en panier permettant de les tirer individuellement ou en salve.

 Depuis le début, elles servent de façon quasi exclusive à l'attaque de cibles au sol. Elles sont en effet trop imprécises pour une cible volante.

Différents types de roquettes embarquées par des aéronefs ont été développés pour des usages variés, par exemple perforantes pour attaquer les bunkers et explosives contre les troupes au sol, les positions d'artillerie et les véhicules légèrement blindés.

Il existe également des roquettes dont la charge est constituée de fléchettes qui se dispersent après une certaine distance de vol, ce type est le seul qui permette à un aéronef d'en engager un autre même si ce n'est pas sa fonction initiale.

Chez les alliés, les Britanniques furent les premiers  à utiliser massivement les roquettes.

Néanmoins, quoique très puissantes, celles-ci restaient très imprécises, notamment pour des cibles de petites tailles comme les blindés.

Les roquettes a tête explosives mesuraient 2.35 mètres et étaient propulsées par de la poudre, de la cordite dont 5.7 kg étaient contenu dans un corps de 75 mm de diamètre.

La tête enfermait 6.35 Kg d’amatol (un explosif) et la vitesse initiale était de46 mètres secondes. Certains modèles avaient une tête perforante de 11.3 kg d’acier et leurs portées efficaces étaient de 1100 mètres. Leur faible vitesse de l’ordre de 160 Km/h s’ajoutait a celle de l’avion.